Lou naît à Metz, ville allemande à l’époque, dans une famille juive et bourgeoise qui encourage sa soif de culture et d’émancipation. Elle étudie à Munich puis à Paris où elle sympathise avec F. Léger. Eugène Albert devient son mari en 1909, ils ont une fille; ses amours complexes avec R. M. Rilke séparent le couple. Après Munich, Vienne, Berlin, Albert-Lazard choisit de s’établir à Paris en 1928. Juive et allemande, elle est internée 3 mois dans le camp de Gurs en 1940. Mère et fille voyagent en Asie et après la guerre effectuent un périple en roulotte.
Cette femme moderne et libertaire flirte avec le Groupe de Novembre, l’avant-garde berlinoise, puis rejoint le Groupe de Montparnasse avec Matisse, Giacometti et Delaunay, dont elle brosse le portrait. L’artiste réalise une profusion de dessins, aquarelles, huiles et gravures. L’inspiration lui vient de ses voyages et de ses codétenues du camp qui la surnomment « Mabull » : l’artiste arpente le camp pour saisir des scènes de vie telle une photographe. Son style évolue : dans la veine de l’expressionnisme du Blaue Rieter, sa personnalité s’affinant, il se rapproche du cubisme tout en conservant l’explosion de couleurs chère à l’expressionnisme. Les expositions se succèdent à Berlin puis enfin à Metz en 2014. Albert-Lazard repose au cimetière de Montparnasse.
Sur le banc
portrait de Rike
La place
Ingo à la mandoline