L’étudiante de l’école de l’Union centrale des Arts décoratifs rompt vite avec la tradition en prônant l’utilisation de matériaux modernes comme le métal ; devenue architecte et designer, elle co- fonde l’Union des Artistes Modernes en 1929. Sympathisante du PC, Perriand participe au Front populaire : elle réalise le photomontage La Grande Misère de Paris et exécute deux commandes du ministère de l’Agriculture ; surtout elle conçoit un habitat pour les ouvriers. Durant 10 ans, elle collabore avec Jeanneret et Le Corbusier en dirigeant la partie «équipement de l’habitation». Elle aménage l’espace de façon fonctionnelle et avec la possibilité de moduler, dans le respect de l’harmonie entre homme et espace. Conseillère au Japon en 1941, elle découvre l’habitat japonais, ce qui renforce ses convictions. De 1967 à 1986, l’artiste se consacre à la station de ski Les Arcs comme urbaniste, architecte et décoratrice ; projet passionnant dans le milieu qu’elle préfère, la montagne. L’audacieuse designer qu’elle fut continue à être célèbre : la maison Cassina réédite toujours son mobilier. Femme engagée, épouse et artiste épanouie, Perriand influence toujours parce qu’elle a su démontrer que «l’important n’est pas l’objet, mais l’homme».
Siège pivotant
Charlotte Perriand et le Japon
Chaise Longue Tokyo
Refuge de montagne – Tonneau
Intérieur Refuge de montagne – Tonneau
Station Arc 1800 : Charvet-Villards-Charmetogé