Gerda Pohorylle est née dans une famille de la bourgeoisie juive allemande, laïque et de gauche ; elle bénéficie d’une excellente éducation artistique. La famille doit déménager pour Leipzig. Gerda est extirpée de prison grâce à l’ambassadeur de Pologne : les SA l’ont arrêtée pour distribution de tracts antinazis. Elle doit s’exiler avec son compagnon, un étudiant révolutionnaire. Paris : petits boulots et grandes discussions dans les bistrots en proie à l’effervescence du Front populaire. Grâce à son travail à l’agence Alliance-Photo, elle rencontre le photographe hongrois, André Friedmann dont elle fera Robert Capa ; elle-même décide de s’appeler Gerda Taro.
Les deux amants se lancent avec passion dans leur carrière de photographe, parfois ensemble comme lorsqu’ils couvrent les combats des Brigades internationales en Espagne. Taro est une femme belle, intelligente, naturelle, courageuse et surtout libre. Ses clichés témoignent de ses convictions antifascistes : elle saisit les scènes de combat et les expressions des républicains avec talent. A 27 ans, elle est écrasée par un char et meurt en réclamant son appareil-photos. Des milliers de gens assistent à ses obsèques. La célébrité de Capa lui fera de l’ombre, ombre dissipée par plusieurs livres récemment publiés. La photographe repose au cimetière du Père-Lachaise.
Femme de la milice républicaine à l’entraînement
Miliciennes républicaines à l’entrainement pendant la guerre civile espagnole.
Portrait de Robert Capa
Soldats republicains
Dynamiteurs républicains, Carabanchel quartier de Madrid,