Soucieuse de séparer son travail de peintre de son rôle d’épouse de diplomate, Sophie Henriette Bouteiller, née à Paris, prend le pseudonyme de Henriette Browne. Ses nombreux voyages en compagnie de son époux (Maghreb, Turquie, Egypte…) nourrissent son inspiration : elle peint aussi bien des scènes qui évoquent le rôle civilisateur et missionnaire des Occidentaux que des harems, des danseuses orientales ou des portraits de femmes « exotiques ». Browne débute au Salon de 1853, mais c’est en 1861 qu’un tableau de harem la rend illustre. Ses tableaux de style académique –composition rigoureuse et visages très expressifs, trait sûr et délicat – provoquent l’admiration des Anglais qui lui vouent une admiration sans bornes : la plupart de ses oeuvres sont conservées en Grande-Bretagne. Cette pionnière de l’orientalisme participe à plusieurs expositions importantes dont l’Exposition universelle de Paris en 1855 et l’Exposition internationale coloniale d’Amsterdam en 1883. Browne repose au cimetière Montparnasse.
Une prisonnière grecque
La Religieuse
Une jeune Marocaine avec un perroquet
Enfant écrivant